La Quête du Calice

Un rouleau de parchemin apparement anonyme, contenant le récit -légendaire ou pas- de la Quête du Calice, découvert par Fizzykix par le plus grand des hasards ^^.






Une nuit, en Asar, dans un charnier isolé et à peine veillé d'où peux pensaient qu'il sortirait jamais quelque chose, se fit entendre la clameur d'une cavalcade. Plusieurs gardiens accoururent, et furent écrasés par une puissante charge de cavalerie menée par des chevaux morts aux os caparaçonnés. Montés sur ces spectres, des armures chevaleresques ornées de blasons multicolores et de sceaux autrefois brillants, tous aussi usés et corrodés que si ils avaient passés cent ans sous l'eau. Les mystérieux cavaliers, menés par un chevalier couronné d'or, disparurent dans le désert avec force cris de guerre et de joie. La dernière bannière à disparaître, la plus haute, portait un lion d'or couronné sur fond rouge.

Elle réapparut fugitivement, quelques semaines plus tard, à la frontière sud de l'Asar, au-delà de maints déserts et plaines désolées, pour s'enfoncer dans le Galhen chaotique. Puis, toujours sans s'arrêter, ils traversèrent des plaines, des rivières, des forêts et même -en deux occasions- des cités. De nombreux morts convergeaient vers leur chemin, pour les défier ou tenter de se joindre à eux, mais tous furent écrasés céant. Et la compagnie chevaleresque parvint jusqu'en Achéron, où elle s'enfonça dans les bois mystérieux pour y disparaître. Comme de nombreux phénomènes étranges, on le consigna dans divers ouvrages et l'oublia aussi vite, l'Aeternam ayant bien d'autres problèmes que quelques chevaliers fous, aussi puissants soient-ils.

Et pourtant, trois siècles entiers plus tard, la compagnie ressorti. Triste, morne, presque abattue, elle avançait au pas sous la bannière rangée de leur seigneur, qui installa son campement près d'un village côtier. Il accepta la visite d'un émissaire des Sombres druides, et leur expliqua le malheur où il se trouvait d'avoir cherché partout son Avalon natal. On lui expliqua bien entendu que cette terre était désormais lointaine et inaccessible, ce qu'il avait lui-même compris au fur et à mesure que sa rage retombait. Faute de pouvoir retrouver son royaume, il décida de reconstruire son château de Duloch sur une île proche et sauvage que les Sombres druides lui accordèrent. Il se nommait Pendragon.

Plusieurs décennies durant, le Roi Pendragon siégea sur son île, participant à la reconstruction de son nouveau trône et organisant de grandes chasses à courre contre les monstres féroces qui infestaient l'île. Il appris à se méfier des Sombres druides, mais conserva leur conseiller à sa cour, et amassa de nouvelles richesses en envoyant ses morts les plus bravaches combattre comme mercenaires. Et il advint que l'un d'entre eux, durant une campagne prêt du Noyau, entendit parler du Calice. Cet objet céleste, entraperçus par quelques voyageurs exceptionnellement compétents et pieux, serait cachée là où nul immortel n'irait chercher, dans un lieux isolé et oublié, presque inaccessible, entouré de pièges et sur un chemin jalonné d'épreuves terribles. Quand à ses pouvoirs, nul n'en sait rien, mais tous s'accordent à dire qu'ils sont immenses et divins.

Le Roi Pendragon, à cette nouvelle, fit sonner tous les clairons et revenir ses chevaliers, enfourcha sa monture et parti d'une rage presque aussi puissante que celle qui l'avait mené là. Sa compagnie et lui se lancèrent dans un grand voyage, une épopée fantastique qui les mènent de continent en continent depuis des siècles, laissant sur sa route d'innombrables actes légendaires. Il ne revint qu'à quelques reprise dans le nouveau Duloch, pour y adouber les morts les plus vaillants parmi ceux qui se mettaient à son service, et poursuit avec une détermination farouche sa recherche du saint Calice. Nul hormis lui et ses hommes ne sait pourquoi et jusqu'à quand le Roi Pendragon mènera sa Quête ; mais il est dit que tant qu'un de ses hommes pourra tenir une épée, la Compagnie de Pendragon chevauchera envers et contre tout...